eux des constituants des liqueurs renvoient à une très riche iconographie, l’un l’alcool, parce qu’il touche à l’alchimie, l’autre, les plantes parce qu’elles se prêtent à de très belles images. Mais nous n’avons que peu utilisé ces deux sources pour plusieurs raisons.
Notons d’abord qu’en France un amateur est considéré non comme l’amoureux de quelque chose, ce qui est le sens étymologique, mais comme un non professionnel, ce qui est le sens populaire. Certaines bibliothèques ne sont vraiment accessibles qu’aux fonctionnaires de "la culture". D’autres sont si mal commodes d’accès que l’on renonce vite à leur utilisation. Quant aux coûts de reproduction, ils sont hors de portée d’un budget personnel.
Internet n’a qu’en partie modifié la donne. En France, la Bibliothèque Nationale a fait un gros effort de numérisation et d’accès en ligne, et d’autre part donne son fonds de manuscrits libre de droits, pour les utilisations non commerciales. Qu'elle en soit remerciée ! D’autres grandes bibliothèques, elles, ont fait moins d'efforts. Malheureusement, en ce qui nous concerne, la Nationale est fort pauvre. Bibliothèque royale, puis impériale, elle n’a longtemps porté d’intérêt qu’aux ouvrages de luxe, d’où son remarquable fonds de miniatures, mais elle est d’une pauvreté insigne en alchimie ou même en sciences naturelles. Bibliothèque de couvent, la Sainte Geneviève est infiniment plus riche en sciences de chaque époque, mais n’a guère numérisé. Idem pour la faculté de Médecine (dont une partie est cependant accesssible via Gallica), celle de Pharmacie, le Muséum, l’Arsenal, etc. L’exception culturelle française ne concerne que l’industrie « culturelle » et non la culture.
Certaines médiathèques de province ne sont pas gênées d'agrémenter leur site d'un bouton "Votre panier" comme si un manuscrit du 14° siècle était une boîte de sardines. Il faut ensuite évidemment payer
Reste Google, que cela ne dérange pas de ne donner que des extraits de certains livres ou d'empêcher de copier quelques mots ( le concept de citation leur paraît étranger). Le Ciel nous préserve de tels mécènes !
Quant au Vatican qui referme probablement des trésors, nous cherchons un guide pour explorer son site.
Nous avons donc puisé largement dans le fonds des manuscrits de la Bibliothèque Nationale. Les illustrations sont belles, à notre goût, mais parfois un peu éloignées des sujets traités. Nous le regrettons.
Une fois de plus, nos remerciements à la Bibliohèque Nationale Française